L'entreprise à la maison, épisode 01

Publié le : 18/02/2018 11:45:59
Catégories : La Start-Up Inside



Travailler en association, c’est parfois difficile. Le mariage, c’est parfois difficile. Travailler en couple, cela peut aussi être compliqué comme concept. Mais pourquoi est-ce si ardu ? Tout simplement parce que l’on multiplie par deux, voire trois ou quatre les raisons de ne pas être d’accord. Attention, je dis pas de se prendre la tête, mais de ne pas être du même avis. Je voudrais tout de même pas me fâcher avec ma femme.

Pourtant, quand on commence, c’est merveilleux ! On va bosser ensemble, réfléchir ensemble aux destinées de la société, trouver des concepts, des prestataires, etc. Cela dit, en réalité, c’est un peu comme préparer son mariage, la rentrée des classes, un entretien d’embauche, mélangé à l’attente d’un enfant, doublé d’un accouchement sans péridurale, le tout avec les impôts qui tombent !

En réalité, lorsque l’on a été exploité, pardon, employé toute sa vie, rien ne prépare à être chef d’entreprise. Du jour au lendemain, tu passes d’un rôle où tu n’as rien à décider à celui où tout passe par toi, ou par ton associé(e), ou les deux. C’est déstabilisant et excitant à la fois. Imaginez faire du base-jump pour la première fois sans aucun saut en parachute derrière soi. Et puis il y a l’association... Décider à deux, cela ressemble à éduquer un enfant, il faut être raccord et c’est là que l’on rencontre la plus importante source de discorde : la vision. Je parle pas du fait que je porte des lunettes, non, mais de la vision des choses, des produits, de la comm’, de l’avenir de la marque en général.

Prenons un exemple concret. Il y a quelques semaines, je suis au téléphone avec notre talentueuse graphiste, Missody. On discute de choses et d’autres et on parle notamment de l’étiquette de notre prochaine recette, que je ne vous dévoilerais pas ici mais que vous découvrirez bientôt. Je lui fais un topo assez précis bien que je sois dans la rue. J’ai une idée très claire de ce que je vois pour l’étui et pendant que je lui parle, elle dessine sur son bloc, chez elle. Jusqu’ici, tout va bien...

Deux heures plus tard, je retrouve ma douce associée et lui explique ce que j’ai dit à notre illustratrice. Réponse sans ambages de la délicieuse Déborah : « Mais quel rapport ?! C’est pas du tout cela que je vois moi, j’aurais bien aimé que tu m’en parles avant ». Puis, elle démonte mon topo et on part dans une nouvelle direction. Au passage, je prends une cartouche par notre illustratrice : « Les gars, faudrait accorder vos violons ! » Classique. Au final, l’étiquette reprend ses idées, on va dire à 65% et les miennes, à 35%. Je m’en sors bien. Travailler en couple, c’est quand même vachement sympa.     

Partager ce contenu

You must be registered

Cliquez ici pour vous enregistrer

Ajouter un commentaire